REPORTAGE - À la découverte de Malte, l'île aux épaves

par La rédaction de TF1info | Reportage : Ludovic Romanens, Julien Bervillé
Publié le 21 avril 2024 à 12h09

Source : JT 20h WE

Malte est une destination chère aux amateurs de plongée.
Ce petit pays concentre l'un des plus grands nombres d'épaves.
Des bateaux, des avions qui ont sombré accidentellement ou que l'on a coulés volontairement pour créer des récifs artificiels.

Un bombardier américain, un avion de chasse italien de la Seconde Guerre mondiale, un pétrolier grec presque intact ou encore un navire allemand avec son escalier tout en bois... Malte regorge d'histoire engloutie depuis plus de cent ans, un paradis pour les plongeurs.

Des épaves devenues des abris pour la faune

Ce matin-là, une équipe de TF1 a rendez-vous avec la plus belle épave, le Karwela, coulée volontairement en 2006 à 200 mètres des côtes. Sa particularité est que le pont et les coursives sont fabriqués en bois, tout comme l'imposant escalier principal.

L'équipe continue sa visite en profondeur. En entrant dans les cales du navire, les éponges et les algues ont envahi le moteur. Il avait été dépollué avant d'être coulé. Aujourd'hui, c'est un récif artificiel particulièrement apprécié par les rascasses et les murènes. Des œufs de calmars sont accrochés aux rampes du pont principal. Un immense Saint-Pierre s'est installé à l'avant. Une épave qui connait une seconde vie.

Le témoignage d'une histoire militaire intense

L'exploration sous-marine met le cap à l'ouest pour trouver un B-29. Un ancien patrouilleur de l'armée maltaise de 52 mètres de long, utilisé dans des opérations de contrôle aux frontières, il y a 25 ans. À l'avant, la pièce d'artillerie est encore chargée. La mitraillette, colonisée aujourd'hui par les algues et la mousse, est une attraction pour les plongeurs du monde entier. Mais c'est aussi le symbole d'une histoire militaire intense qui a eu lieu dans ces eaux durant la Seconde Guerre mondiale.

Pour s'en rendre compte, il faut se rendre au musée archéologique. Tout est répertorié sur une carte : des cuirassiers, des avions de chasse, et surtout un B-24 Liberator, un quadrimoteur de l'armée américaine de 33 mètres d'envergure. Après avoir largué ces dix tonnes de bombes sur l'Italie, il n'a pas réussi à revenir à Malte pour se poser. C'était une base des alliés. Il s'est abîmé en mer en mai 1943 avec ses dix membres d'équipage. Un trésor historique, mais aussi une bombe à retardement pour certains spécialistes.

Comme le B-24, plus d'une centaine d'épaves militaires reposent dans les eaux maltaises à moins de 60 mètres de profondeur. Mais il reste toutes les autres dans des zones beaucoup plus inaccessibles, qui apparaissent dans les registres de l'armée, mais n'ont jamais été retrouvées à ce jour.


La rédaction de TF1info | Reportage : Ludovic Romanens, Julien Bervillé

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